Raoul Arizaka Rabekoto - « Le débat de fond fait défaut »


« Le débCandidat à l’élection du président de la Fédération malgache de football ce jour à Sambava, Raoul Arizaka Rabekoto, DG de la Cnaps fait un premier constat. Il déplore l’absence d’un débat d’idées entre les candidats. Vous avez beaucoup fait dans l’évolution de la Cnaps ainsi que pour le volet sportif, est-ce que cela peut suffire pour briguer la présidence de la FMF? C’est à l’opinion d’appré­cier tout ce qu’on a fait à ces deux niveaux. Je ne peux pas dire si cela va suffire ou pas. Le choix appartient aux présidents des ligues. Alors quel est votre atout par rapport à vos concurrents. Pour quelles raisons vont-ils voter pour vous? Je compte plusieurs décennies consacrées au football et je siège au sein de la fédération depuis plusieurs années. Je suis fier de la qualification des Barea à la Can pendant que je suis membre du comité exécutif de la FMF. Je peux donc dire que j’ai une certaine expérience, je connais les réalités du football malgache, je connais ses problèmes et je connais les solutions. Malheureusement l’expérience risque de ne pas être déterminant dans cette élection où d’autres paramètres entrent en jeu. Justement, quelles seront vos actions prioritaires si vous êtes élus ? Je tiens à souligner que le foot n’est pas la seule affaire de la fédération. La FMF n’est qu’un délégataire de pouvoir du ministère des sports. Elle est donc censée devoir appliquer la politique tracée par l’État. La précision est nécessaire dans la mesure où certains promettent monts et merveilles sans tenir compte de la loi qui régit le sport. Il faut donc rester dans les règles et suivre les orientations de l’État. Le sport en général et le foot en particulier ne peuvent pas se développer sans l’implication de l’État. Est-ce qu’il y en a justement ? Par deux fois en 2003 puis en 2012, la FMF a proposé à l’État un projet de développement à l’issue d’un forum ayant réuni techniciens, arbitres, anciens joueurs, journalistes et supporters. Malheureusement il est resté lettre morte. La FMF fait donc cavalier seul et contrairement à ce que beaucoup croient, elle ne reçoit aucune subvention de l’État. Il suffit de ressortir ce document pour faire quelque chose de durable et pérenne. Il n’y a pas de miracle, le développement dépend d’une structure bien huilée. Qu’est-ce qui empêche de relancer ce projet ? Rien a priori mais tout dépend de le volonté des uns et des autres. Le fait est justement que le débat de fond manque cruellement dans cette élection. On se contente de promettre et on reste sur l’aspect purement matériel. Or le développement repose essentiellement sur trois paramètres en l’occurrence l’infrastructure, l’encadrement et la compétition. Il faut donc une synergie entre ce que l’État veut du sport et la politique de développement. La qualification des Barea pour la Can est-elle l’arbre qui cache la forêt quant aux maux qui minent le football ? Dans la passé ce sont les Réunionnais qui font appel à nos meilleurs éléments , aujourd’hui c’est l’inverse. Est-ce un progrès ? À chacun son opinion toujours est-il que le recours aux expatriés est une pratique courante en Afrique. Mais ce serait mieux d’avoir une politique spécifique à nous. Quel serait le président de la République qui pourrait développer le sport en général et le foot en particulier selon vous ? Là aussi, il n’y a que des déclarations d’intention concernant la construction d’infrastructures. Comme je l’ai dit, tout est lié dans le développement. Il faut un ensemble cohérent. Comme le sport dépend aussi de la situation économico-sociale, je voterai pour celui qui a le meilleur programme sur ces volets. Propos recueillis par Herisetraat de fond fait défaut »« Le débat de fond fait défaut »
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