Déballage - Le général Noël Rakotonandrasana renie Rajoelina


Le général de brigade Noël Rakotonandrasana est sorti de son silence. Il alerte les électeurs de faire attention à la démagogie. Direct. L’ancien ministre de la Défense nationale pendant la Transition est sorti de son silence. Lors d’une conférence de presse hier à Andrefan’Ambohi­janahary, il a affirmé son inquiétude sur l’ampleur de la démagogie véhiculée par certains candidats pendant la campagne électorale. «J’ai affronté tant de choses pendant la transition. Ainsi, je ne peux pas me taire car il y va de l’avenir de notre pays. Certains candidats évoquent des projets irréalistes », note-t-il. Le général de brigade Noël Rakotonandrasana a soutenu Andry Rajoelina en mars 2009. Avant de devenir ministre de la Défense nationale pendant quelques mois, il a conduit les manœuvres du camp CAPSAT. Étant à la première loge du renversement de Marc Ravalo­manana, il a levé un pan de voile sur l’avènement de la Haute autorité de la Transition pendant la conférence de presse d’hier. « Nous, en tant que militaires, avons pris notre responsabilité. Andry Rajoelina a mené une lutte et nous l’avons soutenu. Une fois qu’il a été au pouvoir, il a renié tous nos accords », poursuit-il. Utopiques Après le coup d’éclat au camp de la base aéronavale d’Ivato (BANI), le général Rakotonandrasana et quelques officiers généraux et supérieurs comme le général Raoelina, le colonel Coutiti et le colonel Andrianjafy ont été jetés en prison. Pendant son incarcération, il a discuté avec le colonel Charles Andrianasoavina. À plusieurs reprises, l’ancien directeur de la Force d’interven­tion spéciale (FIS) a révélé les péripéties de l’affaire 7 février. « Pendant mon séjour en prison, j’ai beaucoup discuté avec le colonel Charles Andrianasoavina. Certains pensent que le colonel n’a plus sa tête mais je peux affirmer qu’il a toutes ses facultés. Je ne peux pas parler à sa place mais il a confirmé ce qui s’est vraiment passé », confie le général Rakotonandrasana. Dans le contexte de l’élection, le général à la retraite a livré ses impressions sur le déroulement de la campagne électorale. Il déplore l’importance des promesses bien que certaines semblent être utopiques. « Tous les candidats promettent du changement. Il appartient au citoyen d’identifier la bonne personne. Toutefois, je pense qu’il faut accorder un peu de temps de réflexion pour définir ensemble les balises afin de briser le cercle vicieux de la crise », a-t-il conclu.  
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