QMM - La prise de responsabilité des autorités réclamée


Contre mouvement. Les contractants de l’industrie minière Rio Tinto QMM à Taolagnaro ont élevé la voix, en fin de semaine, contre la manifestation de certains expropriés. En effet, à l’aide d’un barrage, ces derniers bloquent la route vers le site d’exploitation et engendrent, de ce fait, des coûts supplémentaires aux prestataires de l’industrie. « Outre le salaire des employés, nous devons payer d’autres charges comme la location de voiture alors que nous ne pouvons pas travailler car l’industrie ferme l’accès du site, pour des raisons de sécurité face à la grève de ses anciens occupants », réclame un représentant des défenseurs de QMM. Pour montrer leur soutien envers la société, une grande marche des prestataires suivie de leurs véhicules a été organisée, samedi dernier, dans la ville de Taolagnaro. « Nous appelons surtout les autorités à assumer leur part de responsabilité. En tant que contractants, nous payons des milliards d’impôts par an alors qu’en cas de perturbation exagérée et illégale de notre travail, les autorités restent muettes et croisent les bras », crient les manifestants. En mettant en avant la création d’emploi et l’opportunité des affaires, les contractants défendent la société qui exploite de l’ilménite. « Le terme entrepreneuriat n’a pas de sens pour Taolagnaro avant la mise en place de cette industrie. À ce jour, les jeunes issus du district et de la région Anosy peuvent concrétiser leurs idées d’entreprise et avoir un emploi décent », martèlent les pro-QMM. Quoiqu’il en soit, la fermeture de la société n’est pas bénéfique pour la ville car son développement dépend de l’industrie minière. À titre d’exemple, la Jirama achète de l’énergie à QMM pour éclairer, sans délestage, les foyers de la cité dauphine. Sauf l’embouteillage monstre créé à l’occasion de cette manifestation, tout s’est déroulé dans le calme.
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