Médiation - Les « zanadrazana » sortent de leur silence


Ultimatum. Les « zanadrazana » donnent quarante-huit heures aux protagonistes de la crise pour se concerter. S’identifiant en porte-parole de la majorité silencieuse, l’association AKAT a convié la presse, hier à Ankadifotsy pour s’exprimer sur la situation qui prévaut. « Dans ce genre de situation, c’est toujours le peuple qui est victime », a martelé Brice Christopher Rabeviavy, membre de l’AKAT. Les « zanadrazana » critiquent ainsi les manifestations sur le parvis de l’Hôtel de ville d’Analakely. « Il faut être aveugle pour ne pas se rendre compte que les meneurs de ces manifestations ont déjà été au pouvoir et ont déjà fait leur preuve », poursuit Brice Christopher Rabeviavy. Ils reconnaissent que la population vit dans la pauvreté et que les lois organiques relatives aux élections n’apportent pas la sérénité à Madagascar. Ils déplorent par ailleurs le sang de Malgaches versé pendant les manifestations. Dans cette logique, ils qualifient le régime actuel d’être atteint de « surdité ». « En tant que Raiamandreny, pourquoi ne cherchent-ils pas des solutions, surtout quand leurs enfants se plaignent auprès d’eux ? », s’interroge l’AKAT. Devant l’échec des tentatives de médiation menées par la communauté internationale et le Conseil œcuménique des églises (FFKM), les zanadrazana se positionnent en alternative. « Nous sommes convaincus qu’une solution malgacho-malgache est possible. Une fois le délai expiré, nous allons prendre nos responsabilités », a conclu Brice Christopher Rabeviavy. Andry Rialintsalama
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