Financement - Appui à la formation professionnelle


Quatre-vingt-dix-neuf milliards d’ariary ont été octroyés par l’Agence Française de Développement à l’Etat. Vingt-quatre milliards ariary serviront à améliorer les conditions des travailleurs. L’expérience comptant pour beaucoup dans la recherche et la création d’emplois. Le Fonds de Financement de la Formation Professionnelle (FFFP) à Madagascar vient de se voir octroyer un appui supplémentaire de la part de l’Agence Française de Développement (AFD). La coopération a été confirmée, hier, entre le gouvernement malgache et l’AFD à Antaninarenina, lors de la signature de partenariat sur deux projets en faveur du développement socio-économique. Ainsi, outre le projet « Lalankely phase trois » qui consiste à désenclaver l’assainissement des quartiers prioritaires de l’agglomération d’Antananarivo, le projet FFFP, portant sur l’accompagnement des entreprises dans les procédures de formation de leurs employés, bénéficiera d’un don à hauteur de vingt-quatre milliard d’ariary de l’AFD. Ce financement permettra d’augmenter le fonds en supplément des cotisations que les entreprises sont tenues de verser pour alimenter le projet. Grâce à cet appui supplémentaire, le fonds sera à même d’améliorer le champ d’interventions financières dédiées aux salariés tout en se concentrant sur des axes de formation à destination de la jeunesse ainsi que les groupes vulnérables. Notamment, les chômeurs, les micro-entrepreneurs du secteur informel ou encore des femmes en précarité professionnelle. « Avec nos problèmes d’adéquation entre la formation et l’emploi, le projet FFFP vient à point afin de nous aider à relever le défi par rapport à la population jeune qui compose le pays et de lui fournir des emplois décents correspondant à sa formation », soutient Vonintsalama Andriambololona, ministre des Finances et du budget. Un pourcent Par ailleurs, ce futur fonds de financement sera composé principalement par une cotisation obligatoire des entreprises membres des groupements qui auront adhéré aux projets. Pour le moment, les entreprises composant le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), le syndicat du patronat (FIVMPAMA) ainsi que la Confédération des travailleurs verseront cette cotisation à hauteur de 1% de la masse salariale de chaque entreprise. « C’est après une intense concertation avec les partenaires dont l’Etat que nous avons pu obtenir que ce taux, transformé en cotisation, ne soit imposable de façon à soulager les entreprises par rapport à leurs obligations. Un avantage qui nous a été accordé en contrepartie d’une adhésion volontaire à la cotisation pour le fonds dans la mesure où, malgré le chiffre, une telle contribution pèse pour beaucoup pour une entreprise », explique Noro Andriamamonjiarison, présidente du GEM. Ce pourcentage de cotisation sera entièrement à la charge du patronnat et, donc, sans aucun impact sur le salaire brut des employés. Cotisation qui sera collectée par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale et reversée dans le fonds de façon à obtenir une certaine transparence sur la gestion du financement. Harilalaina Rakotobe
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