Sambava - Un trentenaire écroué pour meurtre en cellule


Traduit devant le parquet hier, un trentenaire a été jeté en prison. Celui-ci est inculpé pour le meurtre de l’un de ses compagnons de cellule. La prison. Inculpé pour le meurtre de l’un de ses compagnons dans la cellule de sûreté de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale à Sambava, un individu âgé  de trente-huit ans a été placé en détention préventive, hier à la maison centrale d’Anta­laha. Le prévenu est poursuivi pour homicide volon- taire. Judicaël Ramasy, un chef de famille âgé de trente-deux ans en a fait les frais. Le meurtre a été perpétré dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 septembre. Dans un communiqué, la gendarmerie nationale indique que le défunt a été battu à mort par le suspect incarcéré, alors que celui-ci a été placé en garde à vue pour cambriolage et entrée par effraction dans un domicile. D’après, la gendarmerie l’agression mortelle a été commise dans la cellule close, plongée dans la pénombre. Quatre autres individus qui ont partagé la cellule avec le défunt et le présumé auteur de l’homicide la nuit du meurtre sont constitués témoins. Curieusement, ces derniers n’ont pas alerté les gendarmes qui assuraient la permanence. Les gendarmes soutiennent que les scènes de violence relatées n’avaient été que de très courte durée. Les témoins n’auraient pas de ce fait informé l’équipe de permanence. Au réveil, lorsque la cellule a été ouverte pour le nettoyage quotidien, le corps inerte du jeune père de famille gisait à même le sol. Menottés « L’individu soupçonné d’être l’auteur du meurtre était assis sur le corps. Ils étaient pourtant tous menottés », a raconté le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie nationale à Sambava. Lors des enquêtes préliminaires, le suspect est passé aux aveux d’après la gendarmerie. Il aurait confié avoir eu la sensation d’être violenté par une présence mystérieuse. Un état qui l’aurait poussé à se défendre et à se jeter sur son compagnon de cellule. Les proches du défunt soutiennent que celui-ci était sous l’emprise de l’alcool à une heure tardive de la nuit dans les rues d’Ambatofitatra Sambava, lorsqu’il a été arrêté des éléments de patrouille de la brigade. Au bout de soixante-douze heures de mise en garde à vue, il a péri pendant sa détention. Les membres de famille de Judicaël Ramasy déplorent que les vêtements que portaient celui-ci à sa mort ne leur auraient pas été remis. Lors des préparatifs funèbres, ils sont restés pétrifiés en voyant des hématomes dans le dos et sur la poitrine du trentenaire. Ils ont de surcroît relevé que la mâchoire du défunt était disloquée. Le commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie à Sambava a donné à la famille 200 000 ariary lors des présentations des condoléances.
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