Antsirabe - Les agents de l’État interdits de campagne électorale


Un emprisonnement ferme de deux à six ans ou/et une amende d’un à cinq millions d’ariary. Telles peuvent être les peines infligées aux fonctionnaires qui participent à la campagne électorale d’un candidat à la prochaine présidentielle. Aussi, Dinika ho an'ny fanavotam-pirenena (DFP), représentée par son président, Maharavo Ratolojanahary dit Doudou, a annoncé que cette entité de la société civile œuvrant dans l’observation des élections va désormais concentrer ses activités sur le suivi et l’observation de la conduite des fonctionnaires, durant la campagne électorale qui sera ouverte lundi prochain. « Outre la participation directe à la campagne, l’utilisation des biens et du matériel de l’État est également interdite » a-t-il précisé. Ainsi, afin de bien appliquer la neutralité de l’administration, cette plateforme effectue actuellement des tournées d’information et de sensibilisation dans des nombreuses régions. Ayant obtenu l’autorisation de la CENI, la DFP commence à mettre en place ses branches dans les régions en sensibilisant et en informant les citoyens afin de participer à contrer cette pratique. « Nous invitons les citoyens à prendre des photos et à dénoncer les fonctionnaires participant à la propagande », a lancé le président de la DFP. « En participant à cette lutte, nous éviterons la répétition d’une mauvaise habitude qui a toujours fait mal notre pays », a-t-il ajouté. Avec trente-six candidats, la campagne électorale risque d’être une foire d’empoignes, certains se prévalant de favoris dotés de moyens matériels énormes, ainsi que de beaucoup d’argent. Et ce serait l’origine de toutes les tentations. D’autant plus que les partisans verseraient dans des excès, jusqu’à menacer indirectement les agents de État s’ils ne favorisaient pas leur poulains. En outre, les mauvaises habitudes pendant la propagande sont difficiles à effacer.  
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