Projet présidentiel - Des expropriations en vue


Quatre endroits ont été déclarés d’utilité publique en vue de l’aménage­ment des routes. En conséquence, des maisons seront démolies. Vaste projet présidentiel. Quatre projets initiés par le ministère de l’Aménagement du territoire, des travaux publics et de l’habitat engendreront des expropriations. Ces domaines sont déclarés d’utilité publique, selon le rapport du Conseil des ministres du 27 février. Des travaux d’aménagement de routes et de construction sont prévus. Les projets sont localisés dans quelques fokontany dans la ville d’Antsiranana à savoir Ambalavao, Maha­tsara, Mangarivotra, Avenir Lazaret Nord, Soafeno, Tsarama­soandro, Grand Pavois et Tanambao V. Les fokontany d’Anosy et ses environs ainsi que ceux d’Anjoma seront touchés par le projet pour Fianaran­tsoa. Pour la ville de Toliara, les fokontany de Betania Tanambao, Anda­koro, la route d’Ambohi­tsabo RN9, Ambohitsabo et Antaravay sont concernés. Dans la région Anala­manga, la digue rive droite de la rivière Sisaony, la digue rive droite du canal Onikely à Vahilava et la digue rive droite du canal Onikely à Ikanga, dans la commune rurale de Soavina y entreront aussi. Réactions Il est souligné dans le Conseil de ministres que ces expropriations auront lieu dans des conditions prévues. « Les domaines sus-cités sont restitués à l’État, après les enquêtes administratives publiques, parcellaires de commodo et incommodo. Des indemnisations se feront suivant les textes en vigueur ». Une partie de la Com­mune rurale d’Ampitatafika est traversée par le Sisaony Des réhabilitations des trottoirs sont réalisées sur cette route. Les autorités locales ne sont pas encore avisées « Nous ne sommes pas avisés de ce projet prési­dentiel pour le moment. Nous savons seulement qu’il y a un grand projet d’aménagement des rues à quatre voies. Mais personne n’a osé démolir des maisons. Tout ce que nous savons, c’est que les digues font partie des domaines publiques. Si des démolitions sont prévues, c’est au ministère de tutelle de s’en charger », affirme Rado Ramparaoelina, maire de la commune rurale d’Ampitatafika. Certaines personnes ne sont pas convaincues de la faisabilité d’un tel projet pour Antananarivo. « Il est difficile de démolir plusieurs maisons. Au temps de Rivo Rakotovao, cela était faisable car il s’agissait de la continuité de l’État. En tant que chef d’État par intérim, il ne faisait que continuer les projets présidentiels déjà prévus. Les gens vont rouspéter et descendre dans la rue si l’autorité en place ose démolir des maisons », souligne Jérôme, un habitant d’Ampitatafika. 02
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