Année 2019 - Législatives et communales au calendrier


La partie n’est pas finie. Après une année 2018 chahutée par les enjeux de la présidentielle, l’année 2019, verra la tenue des élections législatives, des municipales et communales. Bis repetita. L’année 2018 a été clôturée par la joute présidentielle. Une élection dont l’issue attend encore le verdict de la Haute cour constitutionnelle (HCC). A l’instar de la précédente, 2019, sera aussi une année cadencée par les échéances électorales. À peine la prestation de serment du nouveau Président de la République faite, la nouvelle administration devra s’atteler à l’organisation des élections législatives. Le mandat des députés prend fin au milieu du mois de février. Pour ne pas perdre du temps, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a même déjà confectionné une proposition de chronogramme désignant la date du 20 mars, comme jour de la députation. Après les législatives, ce seront les communales et les municipales, vers la fin de l’année. Le mandat des maires, arrivera à échéance en octobre. Après une présidentielle serrée, dont la dernière étape a connu un fort taux d’abstention, ces scrutins à venir devraient permettre au Chef d’Etat nouvellement élu de conforter sa légitimité et son assise politique. Ce sera, aussi, des occasions pour « l’opposition », de démontrer sa stature au sein de l’arène politique. Socle nécessaire La première échéance électorale de cette année, que sont les législatives, sera, néanmoins, déjà à forts enjeux pour la nouvelle administration. La HCC a préconisé la séparation de la présidentielle des législatives. Ceci suivant la logique, que le Chef de l’État aura besoin d’une majorité au Parlement, pour mener à bien son programme politique. Le candidat Andry Rajoelina, donné provisoirement gagnant de la présidentielle, en aura besoin. Il lui faudra donc, rectifier la loi de finances pour l’accorder avec sa « vision ». Il aura, par ailleurs, besoin d’un socle fort à la Chambre basse pour faire passer les projets de loi qui soutiendront son programme. L’épisode du vote du projet de loi de finances 2019, lors de la dernière session ordinaire, indique que le prochain pouvoir Exécutif, aura fort à faire face au Sénat. La Chambre haute où le parti « Hery vaovao ho an’i Mada­gasikara » (HVM), et ceux acquis à la cause de Hery Rajaonarimam­pianina, président de la République sortant, jouissent, « pour l’instant », d’une majorité écrasante. Bien que le candidat Rajoelina ait affirmé durant sa campagne qu’il compte supprimer le Sénat, il lui faudra composer avec cette institution, du moins, durant les premiers mois de son mandat. Une suppression de la Chambre haute nécessite, en effet, une révision de la Constitution. Reste à voir si après une présidentielle disputée, Andry Rajoelina se hasarderait à s’engager dans une bataille électorale à une échelle nationale tel que le référendum dès la première année de son mandat. Cela permettra, néanmoins, de rectifier les incohérences et lacune de la Loi fondamentale, notamment, sur les relations entre le pouvoir Exécutif et législatif. En attendant, la députation pourrait déjà indiquer l’ambiance politique durant ce prochain quinquennat. Les péripéties traversées par l’administration Rajaonari­mampianina indiquent, qu’une Assemblée nationale où la répartition des forces est bien distincte et avec des groupes parlementaires homogènes, contribue à la quiétude de l’Exécutif. Il est probable que les entités, ou personnalités politiques, qui se sont alliés au candidat numéro 13 durant la présidentielle, présentent ou se présentent aux législatives. Avec « la géométrie variable », du Parlement et la pratique politique où les jeux d’alliances sont, essentiellement, « conjoncturels », et « au gré des intérêts », il n’y a pas de garantie que le bloc formé pour hisser Andry Rajoelina à la présidence restera intact, une fois transposé à Tsimbazaza.  
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