Présidentielle - Le décret de convocation contesté


Tabera Randriamanantsoa et Guy Maxime Ralaiseheno dénoncent des irrégu­larités dans la procédure d’adoption du décret de convocation des électeurs. Contradictoire. La liste des dossiers traités au niveau du Conseil d’État s’allonge. Tabera Randria­manantsoa et Guy Maxime Ralaiseheno ont déposé des requêtes visant l’annulation du décret de convocation des électeurs pour les scrutins du 7 novembre et du 19 décembre. Les requérants dénoncent des irrégularités dans les procédures d’adoption dudit décret. Joint au téléphone, Tabera Randria­manantsoa explique que « le décret a été inséré tout de suite dans le journal officiel sans passer en conseil du gouvernement. Par ailleurs, il n’a pas été lu dans les médias publics or peu de personnes ont accès au journal officiel ». Il attaque ainsi le texte régissant une élection dans laquelle il se porte candidat. La décision de la Haute cour constitutionnelle(HCC) du 25 mai dispose l’organisation d’une élection présidentielle anticipée « pendant la saison sèche ». La Commis­sion électorale nationale indépendante (CENI) a ainsi multiplié les consultations des principaux protagonistes pour déterminer la date idoine pour l’organisation des élections. Le conseil du gouvernement a ainsi adopté la proposition de la CENI et c’est le Premier ministre en personne qui a annoncé à la presse le calendrier électoral avec les décrets d’application des trois lois organiques relatives aux élections le 29 juin. Précédents L’audience sur les deux requêtes est prévue le 4 septembre. Maitre Hanitra Razafimanantsoa et ses compagnons de lutte ont déjà entrepris une démarche similaire fin juin. Ils ont déposé une requête en sursis à exécution et une autre aux fins d’annulation du décret de nomination des membres du gouvernement. Après des heures de plaidoirie, le conseil d’État s’est déclaré incompétent au motif qu’il ne s’agit pas d’un simple acte administratif mais un acte de gouvernement. Par ailleurs, plusieurs étapes émanant de ce décret ont déjà été franchies notamment la publication officielle de la liste des candidats retenus à la présidentielle dont l’un des requérants en fait partie. La démarche du candidat numéro 3, sujet de calembours et de trolls dans les réseaux sociaux depuis quelques jours est incomprise. Il attaque le décret de convocation des électeurs pour la présidentielle dont il se porte candidat. « Nous avons déposé cette requête il y a trois semaines », se défend –il. Date à laquelle il a encore douté de sa participation à la course à la présidentielle. Il a soutenu, en ce temps-là, la nécessité d’un dialogue politique avant la date butoir du 21 août afin de réduire les risques d’une crise postélectorale. « Nous n’avons pas peur des urnes, mais c’est pour l’intérêt supérieur de la Nation. Il est impensable que le pays replonge dans une nouvelle crise politique. » Une idée qu’il a rectifié lors de sa rencontre avec les représentants des vingt deux régions au restaurant le Pavé Antaninarenina la veille de son dépôt de candidature. Il semble être rattrapé par ses actes.
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