Menace de Grève du Syndicat de la Jirama - Le DG de la Jirama campe sur sa position


Le directeur général de la Jirama répond aux syndicalistes qui réclament son départ. Des intérêts divers sont sources de conflit. Ferme. « Je ne reviens pas sur ma décision », c’est en substance la réponse du directeur général de la Jirama, Olivier Jaomiary, au Syndicat autonome des travailleurs (SAT) de la Jirama qui a tenu une conférence de presse mercredi dernier, réclamant son départ, sinon, une grève serait déclenchée à partir de ce jour. « Le directeur général n’a pas respecté les textes en renvoyant quatre délégués syndicaux. Malgré la décision de l’inspection du travail de refuser le licenciement d’un de ces délégués, il n’a toujours pas repris son travail » a déclaré Anmora Ratovomanarivo, représentant du SAT. Le syndicaliste a également parlé de la mauvaise gestion concernant les contrats avec les fournisseurs de la Jirama. Olivier Jaomiary explique que c’est le changement qu’il veut apporter qui ne convient pas aux syndicalistes. « Il n’a jamais été convenu dans cette boîte, depuis des années qu’un directeur soit remplacé ou licencié. Ce sont toujours les simples agents ou gardiens qui sont sanctionnés pour vols de carburant ou des branchements illicites. Mais pourquoi des voleurs doivent-ils être toujours protégés ? Moi, je ne protège pas les voleurs, et c’est moi qu’on accuse de faire des abus ! », rétorque-t-il. Interposé Des exemples de délits et de fautes ont été cités par le DG. « Ambovombe a subi un black-out à la fête de fin d’année. Ce n’était ni un problème technique, ni un manque de carburant pour les groupes, mais parce que deux agents ont été en état d’ébriété ».Autant de cas que le DG ne tolère pas. Quarante cinq employés ont été licenciés en 2018, cinquante deux en 2017 et soixante en 2016. La communication avec les syndicalistes se fait alors par Presse interposée. « J’apprends leurs versions des faits via la Presse alors que nous sommes dans ce même bâtiment ». Le syndicat a demandé à voir le ministre de l’Energie la semaine dernière. VonjyAndriamanga a accepté de les rencontrer mais avec le DG de la Jirama, et au final, les syndicalistes ne sont pas venus à la rencontre car ne veulent pas un face-à-face avec le DG. Aux yeux des observateurs qui critiquent les actions du SAT, le syndicalisme constitue seulement un tremplin politique. « Le concept même du syndicalisme prend une autre tournure et veut s’immiscer dans la gestion managériale de la Jirama » fustige-t-on sur la page facebook du SAT. Olivier Jaomiary, en fonction depuis avril 2017, a été la meilleure de la centaine de candidatures postulant pour le poste de DG de la Jirama. Des bailleurs de fonds sont particulièrement satisfaits des réformes entreprises pour le redressement de la Jirama, depuis son accession au poste.  
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