Assemblée nationale - Clôture de la session sur fond de tension


La semaine a été mouvementée à Tsimbazaza, et les lois sur les élections n’ont pas encore été adoptées. Une troisième session extraordinaire s’impose. La deuxième session extraordinaire du Parlement a été clôturée hier, sur fond de tension. Seuls quelques députés ont assisté à la cérémonie de Tsimbazaza. Le Président de l’Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy, a remercié certains députés de leur maîtrise de soi durant le débat enflammé sur les projets de loi organiques sur les élections, malgré les divergences de position et d’opinion qui se sont manifestées lors de la séance plénière de mardi. Il a par ailleurs été décidé lors de cette séance que l’adoption serait ajournée. Selon le député d’Ambatondra­zaka, Josoa Maro Andria­nirina, le fait qu’une troisième session s’impose après les fêtes pascales n’est pas à exclure. « Le gouvernement a déjà avancé qu’une troisième session extraordinaire doit avoir lieu. Mais nous souhaitons que ce soit après Pâques, car nous avons laissé le peuple depuis un bon bout de temps et que nous sommes justement en période de fêtes », a-t-il déclaré. Toutefois, aucune date n’est encore connue. Enquêtes Si la session extraordinaire du Parlement a été clôturée, d’autres institutions commencent à peine leur travail. Depuis le point de presse choc des députés dits « d’opposition » lundi, il a été dévoilé que des députés ont tenté d’adopter les projets de loi sans amendement. « Nous avons des connaissances, des amis qui nous ont informé qu’il y a des tractations, des consignes, mais surtout une question de mallette d’argent pour faire passer ces lois sans amendement », a affirmé la députée Hanitra Razafi­manantsoa. En marge de l’atelier de lancement officiel de l’observatoire des élections à l’ancien Cite Ambatonakanga mercredi, le directeur général du Bureau Indépendant Anti-corruption (Bianco), Jean Louis Andriamifidy, a déclaré qu’une enquête aurait déjà été entreprise à ce sujet. Des enquêteurs se seraient déjà déplacés à Tsimbazaza. « Nous avons aussi appris la nouvelle, et des enquêteurs y sont allés pour faire leur travail. Cependant, je ne connais pas encore les résultats de l’enquête, car je ne suis pas encore passé à mon bureau ce matin », a-t-il déclaré à la presse. Néanmoins, Jean Louis Andriamididy a affirmé qu’il n’y aura pas de traitement de faveur. « C’est un cas de corruption comme les autres. Si les faits sont prouvés, les poursuites seront engagées », a soutenu le DG du Bianco. Il a également invité les journalistes à leur fournir des preuves, s’il en existe, pour faire avancer l’enquête. Loïc Raveloson
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